La recherche de zone suspecte est la première étape lorsqu'il s'agit de détecter les moindres petits prémices de cyclogenèse. Une zone suspecte peut être décrite comme une zone de basse pression, associée à une activité orageuse persistante et à un début de circulation dépressionnaire généralement mal définie et allongée en début d'existence. Deux zones de ce type sont sous surveillance dans l'océan indien sud-ouest, celles-ci ayant été numérotées 99S et 91S par le Naval Research Laboratory (NRL) de la Navy américaine.
Zone suspecte 99S et 91S ©Navy
Les signaux de cyclogenèse proposés par les différents modèles de prévision, ainsi que l'amélioration des conditions environnementales attendues (baisse du cisaillement et amélioration de la convergence alizé/mousson), sont des éléments probant pour penser que l'activité cyclonique devrait se poursuivre la semaine prochaine, à peine l'épisode DUMAZILE terminé.
Le Centre Météorologique Régional Spécialisé cyclone (CMRS) de la Réunion, qui est le centre officiellement chargé par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) de la veille cyclonique dans le sud-ouest de l'océan indien, a l’œil sur ces deux zones. Le CMRS estime le potentiel de développement du minimum le plus à l'Est comme faible, en raison de conditions qui ne sont pas prévues suffisamment favorables dans le temps pour permettre un creusement significatif.
En revanche, la zone de basse pression à l'ouest semble avoir plus de possibilité si on en croit les modèles déterministes Européen IFS et Américain GFS. Mais si on regarde l'envers du décor, à savoir leurs ensemblistes (plus représentatif quand il s'agit de juger la fiabilité du scénario proposé par le déterministe), on se rend compte que les modèles sont encore dans l'expectatives et ne savent pas exactement où cette cyclogenèse aura lieu et quel scénario de trajectoire privilégier.