Le baptême d'un système qui ne se fait pas à la légère doit suivre toute une procédure. Deux paramètres entrent en compte dans ce processus. Le premier critère concerne l'intensité du phénomène. Pour être baptisé, un système doit générer des vents moyens sur 10 minutes excédent les 33 nœuds soit un peu plus de 60 km/h. Lorsque ces vents sont estimés atteints, on parle de Tempête Tropicale Modérée (TTM), le système peut donc être baptisé.
Le deuxième paramètre entrant en compte est la localisation. Dans le bassin sud-ouest de l'océan indien, ce sont les services météorologiques de Maurice et de Madagascar qui ont la responsabilité du baptême. Un système qui devient TTM à l'Est de 55E est baptisé par Maurice, tandis qu'à l'Ouest de 55E c'est Madagascar, tout cela en concertation avec le Centre Météorologique Régional Spécialisé cyclone (CMRS) de la Réunion, qui est le centre officiel chargé de la veille cyclonique dans le bassin sud-ouest. En cas de désaccord, le dernier mot revient au CMRS qui peut donc décider de baptiser en dernier recours.
Enfin, il faut savoir que dans certains cas, des tempêtes ou cyclones, baptisés en zone de responsabilité australienne ou indonésienne, pénètrent dans la zone de responsabilité de Météo France. Antérieurement, lorsque ce cas de figure arrivait, le système était aussitôt rebaptisé. C'est ainsi par exemple lors de la saison 1979/1980, que le cyclone baptisé VIOLA en zone australienne devient CLAUDETTE en franchissant la longitude 90E, ligne de démarcation séparant le bassin sud-ouest du bassin sud-est.
Trajectoire complète du cyclone IRVING ©Météo France
Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, dans la mesure ou un système baptisé en zone australienne gardera son nom, même si celui-ci entre dans la zone de responsabilité du CMRS de la Réunion. C'est la raison pour laquelle, Après AVA, il y eu IRVING, système baptisé à l'Est de 90E, mais qui a suivi une trajectoire le faisant entrer dans le bassin sud-ouest.