Contexte favorable à l'activité convective
L'activité convective s'est renforcée dans la zone de convergence intertropicale du Sud-Ouest de l'océan indien. À l'origine de cette réactivation, le transit à la fois d'une onde de Kelvin et d'une onde équatoriale de Rossby dans le bassin. Au sein de cette activité, une large circulation dépressionnaire qualifiée de mal définie, localisée grosso-modo dans le secteur des Chagos, est depuis quelques jours sous la surveillance du centre régional spécialisé cyclone de la Réunion (CMRS).

Les modèles de prévision numériques suggèrent toujours une légère organisation de cette circulation et le creusement d'un faible minimum. Toutefois, l'environnement fortement cisaillé semble être un frein à l'aboutissement d'une véritable cyclogenèse. Pour l'heure, l'hypothèse que ce système se développe en une tempête tropicale n'est a priori pas vraiment d'actualité.
La probabilité de voir une tempête encore faible
Seules quelques solutions des modèles ensemblistes proposent ce scénario selon le CMRS de la Réunion, ce qui est pour l'instant bien trop léger pour être un scénario solide. Les prévisionnistes cyclones de la station du chaudron estiment donc la probabilité de formation d'une tempête tropicale à très faible (inférieure à 10%) à partir de Dimanche à proximité de Diego-Garcia.
Pour info, un système dépressionnaire tropical atteint les critères de tempête tropicale modérée, lorsque la valeur maximale de la vitesse moyenne du vent près du centre atteint au moins les 63 km/h. C'est l'intensité que devra atteindre ce phénomène pour être baptisé AMBALI. Évidemment, il n'y a donc aucun risque cyclonique pour les terres habitées. Ce système est à suivre juste pour le fun.
Enfin, sachez qu'il n'y a rien d'étonnant au fait d'observer des tentatives de cyclogenèse au coeur de l'hiver austral. Parfois, quelques uns réussissent l'exploit de devenir une tempête tout comme ABELA en Juillet 2016.
PR
Source : CMRS de la Réunion