Lorenzo dans l'histoire de l'Atlantique Nord
L'ouragan Lorenzo est devenu, conformément aux prévisions, un puissant ouragan de catégorie 4. L'estimation d'intensité réalisée sur la base de la signature satellite du système, donne des vents soutenus sur 1 min de l'ordre de 125 kt (230 km/h) associé à des rafales de 150 kt (277 km/h). Ce vaste cyclone de type cap-verdien, a continué de se creuser significativement au cours des dernières heures. La pression minimale centrale est estimée par le National Hurricane Center à 939 hPa, lors du point réalisé à 03z.
Ce phénomène qui était à l'origine un simple amas orageux évoluant au-dessus des terres Africaines, est devenu un large et puissant ouragan. Lorenzo a également réussi à écrire une nouvelle ligne dans l'histoire de l'Atlantique Nord, en devenant le cyclone le plus puissant à évoluer sur la partie orientale du bassin (Est de la longitude 45 Ouest). Il surpasse ainsi largement Julia (2010) qui était le dernier catégorie 4 dans cette partie de l'Atlantique.
Menace potentielle pour les Açores ?
Heureusement, Lorenzo évolue actuellement dans une zone inhabitée. Le système a eu la bonne idée de suivre une trajectoire de type parabolique, permettant aux Petites Antilles de rester très loin de ce dangereux phénomène. En revanche, les prévisions de trajectoire continuent de laisser entrevoir une menace potentielle pour l'archipel des Açores en premier partie ou milieu de semaine prochaine. Bien qu'un affaiblissement est attendu à partir des prochaines 24h, Lorenzo pourrait transiter à proximité de l'archipel, apportant vents violents et une houle cyclonique magistrale.
L'échéance étant encore élevée, cette prévision est à prendre avec beaucoup de recul. À noter que l'ouragan le plus violent à avoir frappé l'archipel portugais fut observé en 1926 selon Philip Klotzbach, météorologue et chercheur à l'université du Colorado. Cet ouragan avait impacté les Açores avec une intensité de 90 kt, soit l'équivalent d'un catégorie 2. Quant à l'éventualité que les restes de ce phénomène intéressent l'Europe, il est beaucoup trop tôt pour en parler.
PR
Source : NHC // Philip Klotzbach // RealEarth // NOAA