Avec une intensité de 115 kt en vent moyen sur 10 min, CHIDO est le 2e cyclone le plus intense de la saison. Le système commence à être suivi par le CMRS de La Réunion le 5 décembre 2024. La cyclogenèse sera particulièrement laborieuse. Il aura fallu attendre le 10 décembre pour que le stade de tempête tropicale soit atteint. Dès lors, l’intensification sera rapide. 24h après son baptême, CHIDO atteint déjà le stade de cyclone tropical.
Dans la nuit du 11 au 12, l'œil du cyclone traverse la dépendance mauricienne d’Agalega. L’archipel est balayé par des vents estimés à 250 km/h par Météo-France, alors qu’une pression de 950 hPa a été mesurée. Dans la matinée du 12, le phénomène atteint son pic d’intensité, générant des rafales estimées à 296 km/h. CHIDO garde le stade intense jusqu’à son atterrissage sur le Mozambique le 15 décembre.
Entre-temps, il aura dévasté Mayotte, directement impacté par le mur de l'œil du cyclone intense le 14 décembre. L’archipel mahorais a connu le pire événement cyclonique depuis le début de l’ère satellitaire en 1967, surpassant de loin le cyclone KAMISY qui faisait référence jusqu’à l’épisode CHIDO. Une rafale de 218 km/h a été relevée à Pamandzi, bien qu’il soit probable que des rafales plus fortes ont été observées sur l’île aux parfums. Le bilan officiel fait état de 40 morts, chiffre soumis à controverse, certains évoquant un bilan en deçà de la réalité, en raison notamment d’enterrement illégaux de clandestins qui auraient eu lieu.
Mais il n’y a pas qu’à Mayotte que le cyclone a tué. Le cyclone a impacté plusieurs territoires en raison de sa trajectoire zonale et de sa zone d'évolution. En plus d'Agalega et de Mayotte, le phénomène a également frappé l'Afrique Australe. On déplore 120 morts au Mozambique et une dizaine de victimes au Malawi. Ainsi, CHIDO est un des plus destructeurs, mais surtout, le plus meurtrier de la saison cyclonique 2024/2025.