En plus de la dangereuse et vaine solution atomique, d'autres idées ont émergé dont je vous cite une liste non exhaustive. Il y a tout d'abord celle du professeur Arkady Leonov de l'université d'Ohio, qui propose de faire voler des avions supersoniques autour de l'œil du cyclone, histoire de le faire prendre un coup de froid. Puis, il y a le projet "SALTER SINK" de l'entreprise Intellectual Ventures, avec sa solution d'utiliser un immense entonnoir pour dévier les courants d'eaux chaudes, qui sont le carburant de ces phénomènes. Toujours dans l'optique d'affaiblir l'impact des cyclones, Marc Jakobson, professeur à Stanford, pense qu'un gigantesque parc de plus de 78.000 éoliennes aurait pu affaiblir l'ouragan Katrina. Enfin, le chercheur Ross Hoffmann, est plutôt dans l'idée d'influer la trajectoire, à l'aide de micros-onde.
Tous ces projets ont le mérite d'exister. Mais elles se heurtent toutes à une implacable et inexorable réalité. Ces idées en plus d'être inefficaces, sont ou dangereuses pour l'environnement, ou dangereuses pour l'homme, ou demandent des ressources ou des moyens démesurés pour un résultat aléatoire ou plus qu'insignifiant. Mais surtout, les cyclones sont des phénomènes naturels sur lequel l'homme à son échelle, n'a aucune chance d'influer. Il est improbable que la technologie humaine puisse affaiblir ou contrôler la trajectoire d'un cyclone. Ces phénomènes sont trop grands et trop puissants pour que l'homme puisse espérer y avoir un impact.
Enfin, si les cyclones ont toujours représenté un fléau depuis la nuit des temps pour l'humanité en raison des destructions et des morts provoqués, n'oublions pas qu'ils sont malgré tout utiles à l'équilibre de la planète. Les cyclones permettent de libérer le trop-plein de chaleur et d'humidité des tropiques, telle une soupape de sécurité, et de les transférer vers les pôles et les régions qui en ont besoin, et qui, sans cela, seraient beaucoup plus froides explique Météo-France.
La seule solution pour faire face efficacement aux cyclones, reste la prévention et la prévision. Plutôt que de rechercher hypothétiquement à les affaiblir ou à changer leurs trajectoires, les chercheurs et météorologues préfèrent se consacrer aux études permettant d'anticiper aux mieux la naissance, l'évolution et l'impact de ces phénomènes.
PR