Scénario de trajectoire et intensité
Trajectoire : Après avoir dérivé vers le Sud, la tempête a comme prévu bifurqué vers l'Ouest sous l'effet de la dorsale subtropicale. Par la suite, le flux directeur s'oriente vers le Nord-Ouest à Nord, ce qui devrait provoquer un virage progressif vers le Nord-Ouest puis Nord en deuxième partie de semaine.
Intensité : La fenêtre de conditions favorables pourrait permettre à HIDAYA d'atteindre le stade de forte tempête. En fin de semaine, le système commencera à souffrir d'un cisaillement qui entraînera un affaiblissement rapide.
Influence sur les terres habitées
Madagascar : Pas d’impact direct pour la grande île qui reste en marge du système.
Archipel des Comores : HIDAYA transitera au large Nord de l'archipel. La distance de passage au plus près est encore incertaine. Sur la base du scénario retenu par le CMRS de La Réunion, une dégradation pluvieuse marquée notamment sur la Grande Comores est envisagée. De forts cumuls de pluies sont possibles d'ici à samedi avec potentiellement des conséquences importantes. La plus grande des prudences est de mise. Si la prévision de trajectoire actuelle se réalise, l'île resterait à l'écart des vents les plus violents. Toutefois, le modèle AROME suggère des rafales assez fortes (plus ou moins 100 km/h) sur les reliefs de la Grande Comores. La mer sera très forte avec des vagues de 4m (jusqu'à 8m pour les plus hautes) dans les parages de l'île vendredi. Les habitants de l’archipel des Comores sont invités à suivre de près l’évolution de la situation et à suivre scrupuleusement les consignes diffusées par les autorités.
Tanzanie/Mozambique : Le système faiblissant apporte des précipitations sur les côtes d'Afrique Australe, le long de la Tanzanie et sur l'extrémité Nord du Mozambique. Le CMRS annonce également des vagues de 4m le long des côtes tanzaniennes et au large de la province mozambicaine de Cabo Delgado.
Archipel des Mascareignes : Aucune influence pour les îles.
Une zone de cyclogenèse inhabituelle
HIDAYA entre dans la catégorie des phénomènes tardifs. Toutefois, une cyclogénèse au mois de mai ne constitue pas pour autant un fait exceptionnel.
En revanche, une genèse au Nord de l’archipel des Comores représente un événement suffisamment rare pour être souligné. Selon Météo-France océan indien, depuis le début de l’ère satellitaire (1967), le nombre cyclogenèse dans ce secteur se compte sur les doigts d’une main.