Si aujourd'hui la mémoire de DINA est encore vive en raison de son impact fortement ressenti par la population, on aurait du mal à croire que La Réunion fut chanceuse. En effet, la trajectoire initiale laissait craindre une distance de passage nettement plus proche. Au final, probablement aidée par son relief, l'île évite in-extrémis le mur de l'oeil, là ou sont localisés les vents les plus violents associés au cyclone.
Image radar du Colorado le 22 Janvier à 17h52 locales. Le radar sera détruit peu après. Météo-France
Les rafales ont par endroit approché les 200 km/h sur le littoral et excéder les 200 km/h sur les reliefs. Avec une trajectoire 25 km plus au Sud comme envisagée dans la matinée du 22 Janvier, il aurait fallu compter avec un surplus de 50 km/h pour les rafales. De fait, les rafales auraient approcher voire localement excéder les 300 km/h, ce qui aurait eu des conséquences catastrophiques pour La Réunion.
Dans son malheur, l'île a eu de la chance, dixit Philippe Caroff. La Réunion aura t-elle toujours cette chance. Non, un jour ou l'autre, l'île revivra forcément un tel ou pire phénomène. Demain, après demain, dans un an, dans 10 ans ? Nul ne sait, mais cela arrivera forcément dans la mesure où comme le rappelle Météo-France, "la menace de cyclones tropicaux potentiellement dévastateurs fait partie intégrante du climat réunionnais".