Nouveau changement du système d'alerte dans les années 50. A partir de 1959, le plan d'alerte est accompagné d'un plan de secours avec l'activation des services de sécurité de chaque commune dès le déclenchement du premier niveau d'alerte. C'est la naissance du plan ORSEC.
Le nouveau système comprend toujours 3 niveau, "ALERTE PRÉPARATOIRE", "ALERTE DE DANGER IMMÉDIAT" et enfin "FIN D'ALERTE". Pour alerter la population les sirènes, le tocsin et les fusées pour les pêcheurs étaient utilisés de manière très précise en fonction du niveau d'alerte.
Ce système d'alerte sera durement éprouvé à l'occasion de l'exceptionnel cyclone JENNY le 28 février 1962. Ce cyclone présentait par certains aspects des similitudes avec FAKIR (2018). JENNY était un système de petite taille et se déplaçait à grande vitesse. Le service météorologique ainsi que les autorités de l'époque auront été pris de court par ce phénomène violent et très mobile.
L'enchaînement de l'alerte aura donc été réalisé dans la précipitation. Les conditions paroxysmiques de JENNY débutent peu après 11h30. Pourtant, le premier niveau d'alerte ne sera déclenché qu'à 10h30. Quant à l'alerte de DANGER IMMÉDIAT, les autorités n'auront même pas le temps ni les moyens de la déclencher, les moyens de communication étant rompus.
La polémique qui a suivi sera si vive qu'on en parle encore plus de 50 ans après! Une faille dans la communication entre le service météorologique et la préfecture fut sans doute à l'origine de ce dysfonctionnement. Mais les leçons de JENNY permettront par la suite l'amélioration de la communication de l'information des services météorologiques aux services de l'Etat et à la population.