L'épisode FAKIR a très clairement marqué David GOUTX. Ce système l'a interpelé sur son rapport vis à vis de la gestion de crise. Le cyclone l'a amené à une profonde réflexion personnelle. Qu'aurait-il pu faire de mieux, à quel moment aurait-il du comprendre le caractère scélérat de FAKIR? Lui qui était au fait de cette thèse de François Dedieu, avoue se mordre les doigts de ne pas avoir saisi à temps que FAKIR était un cyclone scélérat.
Finalement, le directeur se demande s'il n'aurait pas fallu être plus instinctif et passer outre les plans en place pour le "gérer au tripes", ce qui n'est jamais une bonne chose tempère-t-il. D'ailleurs, il rappelle que "la norme en gestion du risque est que l'intuition n'est jamais bonne conseillère" et d'appuyer que "si il existe des plans, c'est pour garder la tête froide pour prendre des décisions rationnelles".
Des enseignements ont été tirés de FAKIR. La première qui est d'ordre collective, est la révision du plan ORSEC. Pour David GOUTX, ecela montre que les décideurs sont capables d'évoluer et d'écouter la demande des réunionnais qui souhaitaient une évolution du système d'alerte. Des choses un peu plus discrètes ont également été intégrées au dispositif, pour permettre de prendre certaines décisions plus facilement, "pour être sûr de ne pas louper la bonne décision".
Enfin, en conclusion de son témoignage, le Directeur de Météo France océan indien admet que malgré tous les plans, il faut sans doute parfois laisser parler un peu l'intuition.
PR
Je tiens à remercier M. David GOUTX pour ce formidable et honnête témoignage, qui montre l'envers du décors et met en évidence toutes les difficultés que peuvent éprouver celles et ceux qui ont la lourde responsabilité de prendre "LA" décision.