De 1993 à 2023, les progrès en termes de prévision cyclonique sont indiscutables. Les outils d’observations notamment les satellites ont connu des avancées majeures qui permettent une meilleure évaluation d’intensité.
En 1998, le CMRS de La Réunion entre dans l’ère geostationnaire. Concrètement, les prévisionnistes cyclones passent de 2 à 4 images par jour ne couvrant pas tout le bassin, à une image toutes les 30 minutes puis toutes les 15 minutes pour une couverture cette fois-ci complète du Sud-ouest océan indien.
C’est également la révolution numérique. On passe des images satellites en noir et blanc sur papier, aux images numérisées avec des outils permettant la superposition de calque. Météo-France qualifie ce moment du passage de l’âge de pierre à l'ère du numérique.
À la révolution numérique succède la révolution internet. Toujours en 1998, internet permet au CMRS de renforcer sa communication et sa présence auprès du grand public. Mais c’est aussi pour les prévisionnistes l’accès à de nouveaux produits qui améliorent fortement la surveillance, l’estimation d’intensité et la prévision.
Enfin, ces 30 dernières années a vu l’émergence des modèles de prévision qui sont désormais un outil indispensable. Il faut dire que le centre météorologique tire pleinement profit des modèles globaux du centre européen IFS ou américain GFS.
De plus, Météo-France a beaucoup investi dans le développement de modèles régionaux pour des simulations plus précises. C’est le cas notamment du modèle français ARPEGE Tropique.
Simuler dans l’infiniment petit est l’enjeu des prochaines années. La mise en place de modèle à méso-échelle est montée en puissance avec tout d’abord ALADIN Réunion, opérationnel depuis 2006 mais jugé dépassé et arrêté en 2016.
Depuis 2016, c’est sur le modèle AROME océan indien que se portent tous les regards. En 2022, la résolution du modèle s’est affinée passant à 1,3 km. D'ailleurs, la version ensembliste du modèle qui est composé de 16 membres, est prévue pour 2023 selon Météo-France.